Maxime McKinley à trente ans : Mauricio, pour trio avec piano
On dit qu’à trente ans, la vie nous rattrape. Que c’est l’âge du premier bilan, le moment où on réalise qu’il nous reste encore pas mal de pain sur la planche pour changer le monde, ou pour tout simplement être à la hauteur de ce qu’on attend de nous-même. Bien sûr, ce n’est pas vrai pour tout le monde, on peut fort bien passer le cap sans se rendre compte de rien, après tout, ce n’est qu’un chiffre, un symbole. Mais, en général, les compositeurs aiment les symboles : c’est leur pain quotidien. Et il faut bien dire qu’ils n’ont pas toujours la trentaine facile, qu’entre de très longues études et un travail qui ne rapporte pas vraiment d’argent, il est difficile de se lancer avec enthousiasme dans la « vie d’adulte ». Il arrive donc que le passage à la trentaine soit un peu brutal pour les compositeurs, qui se rendent alors compte pour la première fois qu’il n’y a pas vraiment de place pour eux dans ce monde, que cette place, ils vont devoir se la creuser, qu’en somme, après toutes ces années d’études, c’est seulement maintenant que le travail commence, que tout reste à faire.
C’est ma façon bien personnelle de voir les choses, mais je crois que Maxime va nous livrer, cette semaine, l’œuvre qui représentera son passage à la trentaine. Parce que, oui, c’est là où je voulais en venir : Maxime a eu trente ans cette année. D’ailleurs je suis bien placé pour en parler : moi aussi, j’ai eu trente ans cette année. Qu’est-ce qu’on peut s’attendre à trouver dans une œuvre-passage comme celle-là ? Une part de bilan, certainement, là -dessus je ne crois pas me tromper. Il faut dire que j’ai chez moi la partition de Mauricio (ah oui, c’est le titre de la nouvelle pièce, un excellent titre, d’ailleurs, tout à fait McKinleyien), et que j’y ai vu toutes sortes de références aux œuvres passées de Maxime, et même quelques auto-citations. Donc, un bilan. Mais aussi des plans d’avenir et comme l’affirmation d’une nouvelle maturité artistique. Maxime a voulu faire une œuvre sérieuse, c’est ce qu’il me disait alors qu’il commençait à y travailler. Et je crois qu’effectivement, ce ne sera pas une œuvre « légère », ce qui cadrerait mal avec mon hypothèse de l’œuvre-passage. Pour le reste, on s’en reparlera dans quelques jours.
En attendant, allez voir ici : www.maximemckinley.com .
Maxime McKinley : Théâtres invisibles
Trio Fibonacci
14 octobre 2010, 20h
rencontre pré-concert, 19h30
Conservatoire de musique de montréal
Maxime McKinley à trente ans : Mauricio, pour trio avec piano
On dit qu’à trente ans, la vie nous rattrape. Que c’est l’âge du premier bilan, le moment où on réalise qu’il nous reste encore pas mal de pain sur la planche pour changer le monde, ou pour tout simplement être à la hauteur de ce qu’on attend de nous-même. Bien sûr, ce n’est pas vrai pour tout le monde, on peut fort bien passer le cap sans se rendre compte de rien, après tout, ce n’est qu’un chiffre, un symbole. Mais, en général, les compositeurs aiment les symboles : c’est leur pain quotidien. Et il faut bien dire qu’ils n’ont pas toujours la trentaine facile, qu’entre de très longues études et un travail qui ne rapporte pas vraiment d’argent, il est difficile de se lancer avec enthousiasme dans la « vie d’adulte ». Il arrive donc que le passage à la trentaine soit un peu brutal pour les compositeurs, qui se rendent alors compte pour la première fois qu’il n’y a pas vraiment de place pour eux dans ce monde, que cette place, ils vont devoir se la creuser, qu’en somme, après toutes ces années d’études, c’est seulement maintenant que le travail commence, que tout reste à faire.
C’est ma façon bien personnelle de voir les choses, mais je crois que Maxime va nous livrer, cette semaine, l’œuvre qui représentera son passage à la trentaine. Parce que, oui, c’est là où je voulais en venir : Maxime a eu trente ans cette année. D’ailleurs je suis bien placé pour en parler : moi aussi, j’ai eu trente ans cette année. Qu’est-ce qu’on peut s’attendre à trouver dans une œuvre-passage comme celle-là ? Une part de bilan, certainement, là -dessus je ne crois pas me tromper. Il faut dire que j’ai chez moi la partition de Mauricio (ah oui, c’est le titre de la nouvelle pièce, un excellent titre, d’ailleurs, tout à fait McKinleyien), et que j’y ai vu toutes sortes de références aux œuvres passées de Maxime, et même quelques auto-citations. Donc, un bilan. Mais aussi des plans d’avenir et comme l’affirmation d’une nouvelle maturité artistique. Maxime a voulu faire une œuvre sérieuse, c’est ce qu’il me disait alors qu’il commençait à y travailler. Et je crois qu’effectivement, ce ne sera pas une œuvre « légère », ce qui cadrerait mal avec mon hypothèse de l’œuvre-passage. Pour le reste, on s’en reparlera dans quelques jours.
En attendant, allez voir ici : www.maximemckinley.com .
Maxime McKinley : Théâtres invisibles
Trio Fibonacci
14 octobre 2010, 20h
rencontre pré-concert, 19h30
Conservatoire de musique de montréal